Les personnes en migration ont pour la plupart vécu des événements traumatisants qui déclenchent souvent un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Alors qu’elles fuient déjà souvent des violences dans leur pays, leur parcours de migration, qui dure plusieurs années pour certains, est souvent marquée par de grands dangers mais aussi de la captivité, des tortures, des violences sexuelles ou encore la mort de compagnons.
Une fois arrivés dans un pays « sûr », comme la France, les violences continuent sous d’autres formes. Ne pas s’effondrer demande alors aux personnes, ainsi qu’à leurs enfants, beaucoup d’énergie d’autant plus que l’accès aux soins peut être long et compliqué.
Les professionnels et bénévoles qui accompagnent les migrants peuvent aussi être touchés par cette violence. Ils peuvent alors souffrir d’un TSPT vicariant, c’est-à-dire un TSPT provoqué par un événement traumatisant non pas vécu directement mais à travers la souffrance d’un autre. Il existe des ressources pour que migrants ou accompagnants repèrent une éventuelle blessure psychique mais aussi puissent la soigner et se porter mieux.