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Comprendre le psychotraumatisme

Repérer le trouble de stress post-traumatique 

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble mental qui peut apparaître à la suite de l’exposition à un évènement traumatisant.

Son diagnostic, reconnu dans le DSM 5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques) et la CIM 11 (onzième révision de la Classification internationale des maladies), est défini par des critères spécifiques évoluant pendant plus d’un mois après la survenue de l’évènement.

Le TSPT altère le fonctionnement social, familial et professionnel des individus qu’il atteint, les plongeant, à bien des égards, dans des difficultés souvent handicapantes. Leur qualité de vie, ainsi que celle de leur entourage, s’en trouve largement diminuée avec des conséquences dévastatrices sur le plan individuel : stress, chute de l’estime personnelle, développement d’une mentalité de résignation, etc.

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Le TSPT s’articule principalement autour de 3 catégories de symptômes.

Reviviscences

Les reviviscences de l’expérience traumatique : souvenirs intrusifs de l’évènement, cauchemars, flash-backs, etc.

Évitements

L’évitement des indices évocateurs de l’expérience traumatique : évitement des pensées, des sentiments, des endroits, des personnes, des activités, etc. susceptibles de rappeler l’évènement vécu.

Menaces

La perception persistante d’une menace actuelle : hypervigilance, réaction de sursaut exagérée, difficultés de concentration, irritabilité, etc.

Repérer le trouble de stress post-traumatique complexe

Lorsqu’un évènement traumatisant dure longtemps ou se répète sans que la personne puisse fuir ni se protéger, comme c’est le cas avec les violences sexuelles et les maltraitances dans l’enfance, le harcèlement à l’école, la violence au sein du couple, quand la personne est sous emprise ou dépendante, ou encore dans les guerres et tortures, une seconde forme de trouble de stress post-traumatique peut survenir, appelée trouble de stress post-traumatique complexe (TSPTc).

Selon la CIM 11, outre les symptômes de TSPT, la personne présentant un TSPT complexe souffre d’une altération durable et envahissante du fonctionnement affectif, personnel et relationnel.

Cette altération se traduit par :

Des difficultés de régulation des émotions, des croyances sur soi négatives (« je suis nul∙le », « je ne vaux rien »), elles-mêmes associées à des émotions comme la honte ou la culpabilité, des perturbations dans les relations aux autres qui empêchent de construire des relations durables.

Il est même particulièrement vulnérable en ce que son niveau de maturité émotionnelle n’est pas suffisant pour lui permettre de comprendre l’événement vécu et pour lui donner du sens. 

Le trouble de stress post-traumatique chez l’enfant et l’adolescent

Longtemps, on a cru que le jeune âge était un facteur de protection contre les traumatismes psychologiques. Or, les travaux scientifiques récents montrent que l’enfant ou l’adolescent tout comme l’adulte peut subir des traumatismes psychologiques et développer par la suite un TSPT ou un TSPT complexe.

Il est même particulièrement vulnérable en ce que son niveau de maturité émotionnelle n’est pas suffisant pour lui permettre de comprendre l’événement vécu et pour lui donner du sens. 

Les symptômes sont les mêmes que pour les adultes (reviviscences, évitement, hypervigilance) auxquels s’ajoutent :

  • → Énurésie
  • → Régression dans son comportement
  • → Désintérêt des activités qui lui plaisaient auparavant
  • → Perte ou augmentation de l’appétit
  • → Attitudes de repli ou au contraire davantage d’agressivité
En savoir plus sur le TSPT chez l'enfant
trouble de stress post-traumatique chez l'enfant, TSPT complexe, trouble du comportement, changement d'attitude

Stabilisation et prise en charge

Toutes les informations sur le TSPT sur le site d’aide diagnostique et thérapeutique en psychiatrie destinée à l’accompagnement de la prise de décision pendant la consultation pour les médecins généralistes :

Plus d'informations sur Psychiaclic.fr

Des ressources simples à transmettre à une personne concernée qui a récemment vécu un événement potentiellement traumatique

Formation

Il est possible de se former au repérage, à l’accompagnement et à l’orientation des personnes concernées lors de ses études (en choisissant par exemple un master spécialisé), ou de se former tout au long de sa carrière professionnelle grâce à des diplômes complémentaires.

Sur le site du Cn2r, nous recensons les D.U (diplômes universitaires) et les D.I.U (diplômes inter-universitaires) qui permettent un approfondissement des connaissances et des compétences pour la prise en charge du trouble de stress post-traumatique.

Découvrir les DU et DIU

Les thérapies scientifiquement validées peuvent également faire l’objet de formations

– Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) – Formations proposées par l’AFTCC

– L’Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) – Formations uniquement disponibles via l’association EMDR France

Retrouvez toutes les informations sur les thérapies et traitements adaptés sur :

Soigner le trouble de stress post-traumatique

Se protéger en tant que professionnel

Fatigue compassionnelle, burn-out, trauma des professionnels… Est-ce qu’il s’agit de la même chose ?

Le trauma vicariant

On parle de trauma vicariant quand les professionnels sont exposés de manière répétée aux récits de traumatismes des autres et développent des réactions post-traumatiques similaires à celle des victimes directes. Cette exposition répétée peut entraîner des réactions intenses et des symptômes similaires à ceux du trouble de stress post-traumatique (TSPT) chez certains individus.

Le burn-out

Le burn-out est caractérisé par un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation et une diminution de l’accomplissement personnel en raison d’un stress chronique lié au travail. Contrairement au trauma vicariant, le burn-out est souvent associé à des facteurs organisationnels et professionnels, tels que le manque de reconnaissance, le conflit de valeur, la perte de sens et le manque de soutien. Il peut survenir chez des personnes qui ne sont pas forcément amenées à entendre des récits traumatiques.

La fatigue compassionnelle

La fatigue compassionnelle, également connue sous le nom de « fatigue de compassion », survient lorsque les professionnels sont exposés indirectement et régulièrement à des événements traumatiques et que cela entraîne une forme d’usure. Le professionnel devient alors hypersensible à la souffrance d’autrui, se sent incapable de venir en aide aux personnes face à lui et remet souvent en question sa vocation, le sens de son travail.

Il n’est pas nécessaire de savoir faire précisément la distinction entre les trois concepts, mais de reconnaître les différentes réactions afin de demander de l’aide en cas de besoin. Dans tous les cas, seul un spécialiste de la santé mentale (psychologue, psychiatre), formé au psychotrauma (tous ne le sont pas), peut poser un diagnostic. Il ou elle saura vous orienter en fonction de vos besoins.

(Re)connaître les signes du trauma

Aménager son emploi du temps (dans la mesure du possible)

Travailler en équipe

Être conscient de « pourquoi on fait ce métier »

S’autoriser à manifester ses émotions