Nous traversons tous des évènements de vie stressants. Cependant certains peuvent laisser des blessures psychiques profondes et durables et aussi l’apparition d’un psychotraumatisme. Cela peut être par exemple un accident de la route ou du travail, des violences physiques, sexuelles, conjugales. Cela peut être encore une catastrophe, un attentat, la mort d’une personne. Ces évènements peuvent nous toucher directement ou toucher notre entourage proche, dans notre vie d’adulte ou déjà dans notre enfance.
Comprendre le psychotraumatisme

Votre médecin traitant est la première personne à consulter.
Il vous aidera à comprendre ce qu’il vous arrive mais aussi à vous orienter vers des centres près de chez vous qui sont spécialisés dans le traitement du trouble du stress post-traumatique. Vous y trouverez des professionnels qualifiés capables de mettre en œuvre avec vous les meilleures solutions de soin possibles. Il n’est jamais trop tard pour être soigné mais le plus tôt est le mieux.
Un enfant comme un adulte peut souffrir d’un trouble du stress post-traumatique.
Les signes sont les mêmes que pour un adulte : l’enfant peut revivre l’évènement traumatisant sans qu’il le veuille sous forme de cauchemars, de flashs, de pensées. Il peut aussi éviter tout ce qui lui rappelle l’évènement traumatique. Il peut aussi se sentir toujours en alerte.
Mais l’enfant peut aussi avoir de la difficulté à se rappeler des aspects importants de l’évènement. Il peut refuser d’aller à l’école ou de dormir seul. Il peut mouiller son lit. Il peut aussi manquer d’intérêt pour ce qui l’intéressait auparavant, perdre de l’appétit, présenter des problèmes d’attention et de concentration.
Il peut aussi être plus souvent en conflit avec ses proches ou se sentir coupable de ce qui s’est passé.
Si ces signes durent plus d’un mois et que l’enfant n’arrive pas à reprendre sa vie habituelle à la maison ou à l’école, il est temps alors de consulter un professionnel de santé pour trouver de l’aide et du soutien pour l’enfant comme pour ses proches.

Et les autres troubles ?
Nous pouvons rencontrer des difficultés pour surmonter un évènement traumatisant et ses conséquences sur notre vie sans pour autant nous retrouver dans les principaux signaux d’alerte du trouble du stress post-traumatique (reviviscences, évitement, hyper vigilance).
En effet, nous pouvons développer d’autres difficultés qu’un TSPT après un évènement traumatisant. Il est important que nous prêtions attention à notre souffrance sans la minimiser car tout est possible en réaction à un évènement traumatisant.
Nous pouvons par exemple souffrir de dépression, développer des phobies ou encore des addictions.
Parfois notre corps va prendre le relais et exprimer notre désarroi à travers des symptômes : nous pouvons ressentir des maux de ventre, des migraines, des réactions de la peau, etc.
C’est que l’on appelle la somatisation. Si ces symptômes nous étaient déjà habituels avant l’évènement traumatisant, ils peuvent aussi soudainement s’aggraver. Il est important alors de s’interroger pour essayer de comprendre si ces symptômes pourraient être en lien avec ce que nous avons vécu.
Dans toutes les situations, ne restons pas seuls avec notre souffrance : des solutions pour aller mieux existent. La première démarche est de consulter notre médecin généraliste.
Découvrez nos fiches pratiques sur les dualités de troubles :
- TSPT et trouble du spectre autistique (TSA)
- TSPT et trouble de la personnalité borderline (TPB)
- TSPT et trouble dissociatif de l’identité (TDI)
- TSPT et trouble de l’usage de substances (TUS)